Stade Brestois 2-0 TFC : les notes de la presse
Eric Roy contre l'arbitrage : "Il y a le très haut niveau avec la Ligue des Champions et puis il y a la Ligue 1"

En conférence de presse d'après-match, Eric Roy, l'entraîneur brestois, est largement revenu sur l'arbitrage du match face au TFC (2-0). Pour rappel, suite au premier penalty sifflé pour une faute sur Yann Gboho, le coach breton a été expulsé.

Son coup tactique

C'est devenu clair dans mon esprit que, face à une équipe qui joue avec trois centraux et des pistons, on aurait peut-être un peu plus de mal à mettre en place notre jeu combiné sur les côtés. Je pensais qu'on allait trouver la supériorité numérique dans le cœur du jeu. C'est d'ailleurs comme ça qu'est venu le premier but.
Eric Roy

Le turn-over (neuf nouveaux joueurs par rapport au match de Ligue des Champions)

Je voulais avoir des joueurs frais, qui ne seraient peut-être pas capables d'aller au bout, car ils manquent de rythme, et des joueurs sur le banc, pour faire la différence sur la deuxième partie de la rencontre. À la causerie, quand j'ai annoncé mon onze, j'ai dit que les finisseurs devaient être au même niveau que ceux qui sont entrés contre Sturm Graz. Ça s'est traduit avec le but de Romain.

Le penalty

Pendant le temps de la décision, on a aussi des écrans, des téléphones et on a vu le ralenti. Tout le monde peut avoir un avis différent, mais pour moi, ce n’est pas un penalty. J’ai donc dit au quatrième arbitre que je n’étais pas d’accord avec la décision. À partir de là, il a appelé l’arbitre au centre pour dire qu’effectivement, j’étais furieux parce que je n’étais pas d’accord avec la décision. L’arbitre central est venu pour mettre un carton jaune. Ce que je ne comprends pas, c’est que quand tu sanctionnes quelqu’un, tu lui dis un mot, le pourquoi et le comment. Ce moment m’a rendu encore plus furieux.
Il n’y a pas eu d’insulte, juste qu’on n’était pas d’accord. Peut-être que j’étais un peu trop véhément, je peux l’accorder. Après, on a des émotions. J’ai connu l’arbitrage de ce premier match de Ligue des champions et j’ai vu le management du quatrième arbitre, qui était exceptionnel dans sa manière de parler, de dédramatiser. On n’a pas été d’accord plusieurs fois sur des situations mais là, au lieu d’engager un dialogue, on appelle l’arbitre pour vous sanctionner, sans même discuter avec vous. Il y a le très haut niveau et puis il y a la Ligue 1. C’est toujours pareil.
Pour moi, c’est tout sauf une semelle. Une semelle, c’est quelqu’un qui vient vraiment avec l’intention. Là, il (Mathias Pereira Lage) veut jouer le ballon, l’autre (Gboho) met un pointu dans le ballon, il l’enlève et après, quand il prend son appui, Mathias marche sur son pied. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, on ne peut plus marcher sur les pieds des joueurs. Une vraie semelle, ce n’est pas du tout ça, c’est intentionnel. Pourquoi mettre un carton jaune derrière ? Moi, je ne suis pas d’accord avec ça. Après, il faut voir ce que ça engendre derrière. Est-ce qu’il y a une dangerosité et une occasion de but réelle derrière tout ça ? En aucun cas. Après, c’est une question d’interprétation. J’espère qu’un jour, on aura un penalty comme ça que je trouverai généreux.

Le penalty refusé

Là, j’ai carrément vu parce que j’étais là-haut, avec les écrans. S’il siffle penalty là, c’est soit de la malhonnêteté, soit de l’incompétence. Je ne pense pas que les arbitres soient malhonnêtes, sincèrement, donc je me suis dit : “S’il siffle là, c’est que vraiment, il y a un problème de niveau.” Quand il a vu les images, il a bien vu que quand même notre joueur était en avance, peut dégager le ballon et que l’autre vient justement le percuter.
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