À regarder : le replay de l'émission FDMToulouse avec TFC - ASNL et avant la Coupe de France
"Saumur a de bons petits joueurs, techniques, je ne les vois pas bétonner"

Avant le déplacement du TFC à Saumur en Coupe de France ce mercredi, la rédaction du site a interrogé Julien Hippocrate, journaliste en Maine-et-Loire.

Avant le déplacement du TFC à Saumur (N3) ce mercredi (18h45, Eurosport 360), pour les huitièmes de finale de Coupe de France, la rédaction du site LesViolets.Com a interrogé Julien Hippocrate, journaliste sport en Maine-et-Loire pour Ouest-France.

Peux-tu nous présenter un peu l’Olympique Saumur ?

"Le club  a une histoire récente. Il est né en 2000 de la fusion de trois clubs saumurois et a longtemps été entraîné par Patrice Sauvaget, aujourd’hui adjoint de Stéphane Moulin à Angers. Ce club a toujours aimé la Coupe de France et a déjà connu deux 16èmes de finale. Il était aussi parvenu à monter en CFA (équivalent de l’actuel National 2, ndlr) mais il a connu des problèmes financiers et est descendu jusqu’en Division d’Honneur. Lorsque Julien Sourice est arrivé sur le banc en 2015, les moyens financiers étaient moindres et le club a choisi de se construire autour de ses jeunes, dont certains sont passés par le centre de formation du SCO d’Angers. Sourice lui-même est arrivé à 34 ans. Il a créé une dynamique autour de lui : il prône le jeu, il veut prendre du plaisir et que les joueurs y trouvent leur compte. L’an dernier comme cette saison, jusqu’à l’arrêt des championnats, Saumur était en bonne position. Il y a une osmose, les joueurs sont très disponibles et le coach est super humainement."

Quel engouement suscite l’épopée du club en coupe cette saison ?

"Le département compte une dizaine de clubs professionnels, avec le SCO en Ligue 1, Cholet en National ou même le club de basket de Cholet, en première division. Saumur attire forcément moins l’attention en National 3. Mais c’est vrai que cette semaine, c'est eux qui font l'actualité, bien plus qu'Angers qui se déplace à Sedan. Ils sont très sollicités. Forcément, la formule de cette Coupe de France les a avantagés et les stades sont vides, mais avec l’arrêt de leur championnat, ça a créé quelque chose. La coupe est importante pour Saumur. Ils ne souhaitent pas monter en N2, faute d’un budget suffisant, donc ils la jouent à fond."

Le rêve des clubs amateurs est plutôt de tomber sur une équipe de Ligue 1. Recevoir Toulouse, ça reste un événement ?

"A choisir entre le PSG et le TFC, ils auraient choisi le PSG, c’est certain. Mais ils sont contents. Toulouse n’est pas un petit club de Ligue 2, il a une histoire en Ligue 1. Il y a un vrai engouement, les joueurs et les membres du club en parlent beaucoup. Dans Ouest-France, nous publions ce mercredi une interview croisée des deux entraîneurs, Garande et Sourice. Pendant l’entretien, l’ambiance entre les deux était très sympa."

Doit-on s’attendre à une équipe qui ferme le jeu et attend le TFC ?

"Je ne les vois pas bétonner. Saumur a de bons petits joueurs, techniques, et l’entraîneur a l’habitude de demander à ses joueurs de faire le jeu, d’avoir le ballon. Il a plusieurs fois expliqué que son équipe ne devrait pas jouer contre-nature. Ils voulaient jouer des pros, ils sont servis. Ils vont jouer leur jeu et se faire plaisir. Julien Sourice prépare énormément ses matchs, il connaît ses adversaires par cœur. Ce mardi matin, il était encore en train de travailler à la vidéo sur le TFC."

Avec l’arrêt des championnats amateurs, ça pourrait être difficile physiquement pour Saumur…

"Oui, d’autant que Saumur n’est déjà pas une équipe très athlétique. L’équipe a eu l’occasion de disputer deux matchs amicaux face à la réserve du SCO, mais ce n’était pas de la compétition. Entre ce manque de rythme et la différence de niveau entre les deux équipes, ce sera difficile."

Quel est ton pronostic pour ce match ?

"En tant que journaliste, je ne peux pas vraiment être supporter… Mais même si Toulouse est au-dessus, on peut imaginer un scénario qui sourît à Saumur. Les cas de Covid pourraient perturber la préparation toulousaine. Sur un malentendu, ou aux tirs au but, c’est possible."
Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article en bas de cette page.