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Passeurs décisifs : Premières pour Aboukhlal et Onaiwu
©Lempens Studio📰 Edito : Toulouse à l'Aube d'un jour nouveau

Sur la pelouse du stade de l'Aube, le TFC a corrigé un Estac devenu bien terne par rapport à celui qui avait été sacré champion de France de Ligue 2 il y a deux ans. Quels enseignements tirer d'un tel match ? Tour d'horizon.

Qui l'aurait cru ? Deux ans après avoir quitté l'élite par la petite porte, au soir de la deuxième journée de Ligue 1, le TFC se retrouve quatrième ex aequo, derrière le Paris Saint-Germain, Marseille et Lille. J'entends déjà les "minutes papillons, ce n'est que la deuxième journée, ne nous emballons pas". Et bien moi, au contraire, j'ai envie de prendre le contre-pied et de m'enflammer. 

Ce que l'on a vu dimanche après-midi sur la pelouse du stade de l'Aube, c'est un match qui ressemblait à s'y méprendre à l'un des nombreux que les Violets avaient surclassé l'an dernier. Et pour cause... 

Impériaux au milieu, Spierings et Dejaegere rayonnent

A l'instar du match réussi contre Nice, nos Toulousains ont regardé la Ligue 1 dans les yeux et avec sérieux. Pour preuve, le retour en fanfare du capitaine Dejaegere a remis l'église au milieu du village aux yeux de ceux qui doutaient de lui. Auteur d'une prestation majuscule dans l'entrejeu (au même titre que Stjin Spierings), le Belge a éclaboussé de son talent une partie que les Troyens de Bruno Irles n'avaient, de toute façon, pas envie d'âprement disputer. 

Ce TFC-là fait peur offensivement et le coach aubois ne s'y est pas trompé. En alignant un onze composé d'une défense à cinq et n'espérant que contrer avec la vitesse de Baldé et la vista de Tardieu, Irles s'est tiré une balle dans le pied. Il n'en fallait pas plus à Aboukhlal (bien meilleur du moment qu'il a permuté avec Ratao en première) pour porter l'estocade. Sur un beau mouvement, son centre du gauche pousse Yasser Larouci à commettre l'irréparable (36e) d'abord, avant que son abnégation ne permette d'offrir au Brésilien Ratao son premier but en Ligue 1 sur un plateau (54e). 

Nicolaisen majuscule, Rouault et Sylla plus en dedans

Si la multitude de jeux en triangle, de dédoublements et de prises de profondeur ont fait tourner la tête des Troyens, il n'empêche que ceux-ci ont failli, à plusieurs reprises, ouvrir le score. Mama Baldé ne s'est vu privé d'un but tout fait que par l'excellent tacle de Rasmus Nicolaisen, l'homme du match côté Violets. Pris de vitesse sur le dribble de l'avant-centre, Anthony Rouault s'était, avant ça, déjà montré trop naïf sur un centre venu du couloir de Sylla, et sur lequel le même Baldé avait loupé l'immanquable au point de penalty.

Peu en réussite et heureusement d’ailleurs, Baldé pensera même égaliser avant de voir le latéral guinéen se rattraper d'un match moyen jusque-là en sauvant sur sa ligne. Des choses à revoir derrière, donc.

L'enflammade est-elle de rigueur ?

Une fois les buts de Ratao et Healey (85e) inscrits, le score reflétait nettement mieux la physionomie de la rencontre. Pour autant, que faut-il retenir de ce 0-3 ?

Pour ma part, j'en retiendrai que Toulouse est, une fois de plus, présent dans les matches qui comptent. Prendre trois points chez un concurrent pour le maintien, ce n'est pas anodin, surtout de cette manière-là.

Le milieu toulousain est peut-être ce qui se fait de mieux en Ligue 1 derrière l'ogre parisien et les tridents marseillais et lillois. Si avec ces deux matches le board téféciste n'aligne pas les euros pour prolonger son capitaine et les deux Bataves, c'est qu'il est grand temps de retourner investir sur le baseball new yorkais.

Évidemment, on est heureux. On ne s'attendait pas à un match aussi facile, mais cela montre à quel point nous sommes forts. Et je pense que l'on peut faire mieux.
Stjin Spierings à La Dépêche du Midi

Thjis Dallinga a été l'auteur d'un bon match. Intéressant en remise, ce jeune joueur me plaît bien. Au rayon des satisfactions encore, Mikkel Desler aura été fidèle à lui-même, tout autant que son homologue du côté gauche, mais dans le mauvais sens du terme…

Alors oui, enflammons-nous et ne jouons pas petit braquet ! Le prochain obstacle s'appelle Lorient, dimanche. En manque de rythme car privés de leur rencontre face à l'OL ce week-end, les Merlus ne seront pas à prendre de haut, d'autant plus qu'ils ont déjà accroché le Stade Rennais à leur tableau de chasse hors du Moustoir cette saison. En cas de succès, Toulouse pourra alors tranquillement envisager les retrouvailles avec le Nantes d'Alban Lafont avant de recevoir le PSG pour un choc des champions.