France - Pologne : on prend des nouvelles de Dominik Furman, qui raconte son passage au TFC
Dimanche, à 16h00, l’Équipe de France affrontera la Pologne en huitième de finale de la Coupe du Monde. L’occasion de prendre des nouvelles du dernier Polonais à être passé au TFC, Dominik Furman.
Souvenez-vous, le 16 janvier 2014, l’arrivée de Dominik Furman était officielle au Stadium. Le TFC avait déboursé 2,65 millions d’euros pour s’attacher les services de ce milieu de terrain scruté partout en Europe, notamment par Arsenal. Malheureusement, l’expérience a tourné court avec seulement cinq rencontres disputées en Ligue 1. Un an après son arrivée, Furman part en prêt au Legia, puis au Hellas Verone, puis au Wisla Plock, qui l’achètera définitivement en juillet 2017 pour… 150 000 euros.
Depuis, l’international polonais de 30 ans est toujours dans cette formation, après avoir tenté une expérience d’un an en Turquie à Genclerbirligi. Désormais, Furman est un des capitaines de son équipe (17 rencontres disputées en Ekstraklasa, la première division polonaise pour une passe décisive).
Il y a quelques mois, dans une interview pour une chaîne de télévision de son pays, Furman était revenu sur son choix de l’époque : “Un an avant mon transfert à Toulouse, j’avais dit que je ne voulais pas aller en France… et je me suis retrouvé en Ligue 1. Il faut dire que c’était une grosse injection financière pour le Legia, donc le club était en faveur de cette direction. J’ai franchi une étape qui s’est avérée être un échec en termes de performances. Je pense que j’aurais pu me préparer un peu mieux pour ce transfert. (…) Deux mois plus tôt, le RB Leipzig me voulait. Des gens de Red Bull étaient venus me voir pour discuter. À l’époque, ce club était en troisième division et le plan était que je sois prêté à Salzbourg pendant une courte période puis de revenir à Leipzig une fois la montée acquise en Bundesliga 2. Peut-être qu’au fond de moi, je regrette une fois, car ils ont choisi la bonne voie de développement, mais tellement s’est écoulé depuis qu’il n’est pas nécessaire de pleurer non plus. (…) Je devais aussi apprendre la langue. J’ai attendu plus d’un mois pour avoir un professeur de français, qui apparemment n’avait pas le temps ou qui était en vacances. J’ai étudié entre février et mai, c’était bien, mais je connais aussi mon caractère et c’est sur le terrain que je gagne le plus en confiance. Par conséquent, les progrès linguistiques ne m'ont pas aidé autant que vous pouvez l'imaginer, car il me manquait surtout du temps de jeu. L’entraîneur Alain Casanova m’a ensuite dit de ne pas m’attendre à avoir beaucoup d’occasions de jouer. À l’époque, j’étais en concurrence avec Yann Bodiger. J’étais une moins bonne option aux yeux du coach que lui. (…) Cependant, le meilleur joueur avec qui j'ai joué est Wissam Ben Yedder.”
Pour en terminer avec Furman, Jérôme Fougeron, recruteur à l’époque pour le TFC et interrogé par La Dépêche du Midi, a classé son arrivée comme étant sa plus grosse déception : “C’est peut-être, de mon vécu, le dossier qui a été le mieux travaillé au Téfécé. Rachedi l’a vu, Arribagé l’a vu, je l’ai vu et je l’ai rencontré au Legia. Tous les voyants étaient au vert. Mais Furman n’aura jamais percé… Le mental, difficile à évaluer, et l’engagement du championnat de France, à ne jamais sous-estimer.”