Les dix nationalités uniques de l’histoire du TFC - Partie 1
Ils sont plus de 600 joueurs à avoir défendu les couleurs du Toulouse Football Club depuis sa création. Et pourtant, dix d’entre eux sortent du lot. Dix hommes qui, repérés ou non par la data, sont entrés dans la légende en devenant les seuls et uniques représentants de leurs pays sous le maillot violet. Le site LesViolets.com vous propose de retrouver ces fameux pionniers à travers un voyage qui vous mènera aux quatre coins du globe ! Pour ce premier opus, direction l’Amérique et l’Océanie…
🇵🇦 Luis MEJÍA (Panama)
> Gardien de but – 2011
Île du Ramier, en plein cœur de l’hiver. Alors que le championnat est déjà bien entamé, le Toulouse FC s’active pour dénicher un nouveau gardien. Yohann Pelé est éloigné des terrains, Matthieu Valverde peine à s’imposer, et les deux Pitchouns de la maison, Marc Vidal et Ali Ahamada, payent leur manque d’expérience. C’est dans ce contexte que le club annonce l’arrivée de ce gamin de 19 ans, issu de l’un des quartiers les plus dangereux de Panama City. Une gueule d’ange enfantine, mais loin d’être niaise, puisque ses performances font déjà la fierté du CA Fénix, en Uruguay. « Il a des qualités athlétiques et techniques assez intéressantes, il est bon dans le jeu aérien et possède un dégagement au pied précis et long », clamait alors Alain Casanova, intrigué par ce portier à l’allure féline. « On va lui laisser le temps de se montrer, qu'il s'intègre, s'adapte, qu'il prenne ses repères. Il vient pour faire ses preuves, et apprendre ce qu'est un club de Ligue 1 », expliquait-il au micro de La Dépêche du Midi. Malheureusement, celui que l’on surnomme « Manotas » ne montrera jamais son potentiel aux supporters toulousains. Pire, le Canalero se contentera seulement d’une petite apparition sur la feuille de match, lors d’une victoire à Lens (1-0) le 12 mars 2011. Son passage éclair ne le privera pas d’une jolie carrière en Amérique Latine, où il est désormais un taulier de la sélection panaméenne.
🇹🇹 John BOSTOCK (Trinité-et-Tobago)
> Milieu de terrain – 2018/2020
Le Trinidadien n’a pas laissé une grande empreinte chez les Hauts-Garonnais, en dépit de toute sa bonne volonté. Considérée à ses débuts comme une future vedette du football anglais, l’ex-cible du Barça a longtemps subi le revers de la médaille. Il aura fallu attendre une pige réussie chez les Sang et Or pour le voir exploser, en partie grâce aux conseils de coach Casanova. C’est d’ailleurs ce dernier qui le persuadera de rallier l’Occitanie en 2018, contre 700 000 euros. « On s’est toujours très bien entendu depuis qu’on s’est connu à Lens. Quand il est arrivé à Toulouse et qu’il m’a dit : "John, je te veux"… C’est ce que chaque joueur veut entendre ! Ça vous donne de la confiance », détaillait le gaucher pour le Ligue 1 Show, attablé à une guinguette. Malgré son bizutage mythique sur « Billie Jean », le Michael Jackson de l’entrejeu ne retrouvera pas son niveau initial, ne disputant qu’un seul exercice avec les Violets. Une saison où, vêtu de la tunique au col jaune moutarde, il ne délivrera qu’une assistance en 20 rencontres. Son contrat sera par la suite résilié lors de l’intronisation de Red Bird, pendant la crise sanitaire. Il tente aujourd’hui de récupérer son groove avec Notts County, modeste formation de D4 britannique.
🇦🇺 Denis GENREAU (Australie)
> Milieu de terrain – 2021/ ?
La Ville Rose a l’habitude d’accueillir des Wallabies sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Mais pour une fois, c’est bel et bien un Socceroo qui a décidé d’enflammer le Stadium, et sans l’aide du ballon ovale. Révélé par ses prestations au Macarthur FC, le natif de Paris n’a pas hésité à traverser la planète pour retrouver sa contrée d’origine. « Grandir en Australie, c’est vraiment top parce que c’est un pays qui adore le sport ! Il y a le football australien, le football, le basket, le cricket,… C’est vraiment une culture de sport et d’activité (…), c’est bien de grandir dans des environnements comme ça », confiait-il à BeIn Sports au moment de son arrivée. Trois saisons plus tard, le joueur de 24 ans s’est transformé en symbole de ce TFC nouvelle génération. Du but du titre en Ligue 2 à la découverte de la Ligue Europa, en passant par l’éternelle Coupe de France, le prince de Melbourne s’est forgé de magnifiques souvenirs en compagnie du collectif toulousain. Seule ombre au tableau : son absence au Mondial qatarien, qui l’a empêché de vivre son rêve de gosse. « À force de regarder les Coupes du monde où l’Australie s’est qualifiée, en 2006 et 2010, tu te sens de plus en plus attaché. Je me sens Australien ! », assène-t-il. Moins en vue ces derniers temps, le relayeur a pris sa bonne résolution pour 2024. Celle de surfer sur la vague du succès, en club comme à l’international.
🇯🇲 Junior FLEMMINGS (Jamaïque)
> Attaquant – 2022/ ?
Ce jour-là, ils n’étaient pas venus pour faire du tourisme. À défaut de visiter Montego Bay ou les sublimes chutes de la Dunn, les dirigeants du Tef ont préféré se focaliser sur un garçon du cru, prêt à rejoindre la France. Officiellement embauché lors du mercato hivernal 2022, le canonnier caribéen n’a disputé que 25 petites minutes en Ligue 2, sans jamais passer à l’échelon supérieur. Un temps de jeu problématique, qui n’a fait que renforcer son statut d’énigme. Quel est son véritable niveau ? Est-il réellement capable de percer dans la Ligue des talents ? L’unique certitude, c’est que le successeur de Keith Kelly est en train de perdre de sa superbe. Sa disparition des radars menace sa place en sélection, alors qu’il faisait partie des rares Jamaïcains à évoluer dans le Big Five européen. « Il est crucial qu’il ait des minutes de jeu hors de l’Amérique du Nord », affirme Simon Preston, l’animateur de Reggae Boyz Commentary. « Il faut s’assurer, que ce soit un prêt ou un transfert définitif, que sa prochaine destination soit un environnement où il aura le temps de jeu pour s’épanouir », concédait-il, quelques mois auparavant. Prêté à Niort puis à Vozdovac, l’ailier va probablement emporter avec lui cette part de mystère qui le caractérise. Car, selon toute vraisemblance, son avenir s’écrira hors de l’Hexagone...
🇻🇪 Cristian CÁSSERES Jr (Venezuela)
> Milieu de terrain – 2023/ ?
Pour passer des gratte-ciels de New York aux briques roses de Toulouse, le Pitchoun de Caracas a dû se mouiller la nuque. Et pas qu’une fois. Arraché aux Red Bulls quelques mois plus tôt, le Vénézuélien poursuit sa découverte d’une Ligue 1 déjà conquise par quelques illustres compatriotes. On peut notamment citer Oswaldo Vizcarrondo (Nantes), Juan Falcón (Metz), ou bien Wuilker Faríñez (tout juste parti de Lens), l’un de ses plus fidèles amis. Auteur de débuts plutôt encourageants, avec 2 offrandes au compteur, le petit milieu s’est immiscé dans le rôle d’homme de l’ombre. Un boulot ingrat qui lui convient pourtant à merveille, du fait de son volume de jeu. Ses capacités laissent entrevoir une belle marge de progression pour Carles Martinez Novell, qui est convaincu par son profil travailleur. « Il enchaîne les tops matchs, c’est un compétiteur depuis le premier jour », analysait le technicien ibérique à la mi-octobre. « Au début, son adaptation a peut-être mis un peu de temps à cause du changement de championnat, mais on croit énormément en lui. Il a de plus en plus confiance en lui, il comprend mieux notre jeu, connaît mieux ses coéquipiers ». Maintenant que la saison est lancée, le pilier de la Vinotinto n’a plus le choix. Il devra performer avant de s’envoler pour la prochaine Copa América.
À suivre… Découvrez la seconde partie ce jeudi 1er février !