Rennes 2-1 TFC : galette, saucisse et défaite, j'y étais pour vous
Après Nantes et Lens me voilà reparti pour le troisième de mes cinq dep’ prévus cette saison, espérant mettre fin à ce qui ressemble à un début de série de défaites. Des buts, des galettes saucisses et des corsaires, c’était Rennes TFC et j’y étais pour vous.
Par Boris Charrac,
Il est 18h quand je retrouve Nico dans l’aéroport et on voit tout de suite à nos sourires que l’excitation est grande pour ce dep’. Outre l’affiche alléchante, un grand soleil et 20 degrés sont annoncés en terre bretonne pour tout le week-end. Après 55 minutes de vol et un passage par l’hôtel on décide rapidement, maillot du Tef sur le dos, d’aller vérifier la qualité de l’hospitalité bretonne.
La soirée, ponctuée de belles rencontres et d’analyses footballistiques dont la qualité se dégradera au fil du temps, se terminera à 4h du matin. Pas à dire, ils savent s’amuser les Bretons. Côté pronostics Alban et Vincent, deux supporters rennais nous avoueront ne pas être très confiants sur l’issue du match. « On est fatigués et j’ai vraiment peur du relâchement contre une équipe qui vient pour jouer. On est habitués aux équipes qui mettent le bus au Roazhon Park ». L’avenir leur donnera à moitié raison.
On est samedi midi et après avoir déjeuné dans le centre-ville, il est temps de rejoindre Benoit, mon ami Rennais, fidèle abonné de l’ex stade de la route de Lorient. Visite de la ville, de ses monuments, places et parcs, l’après-midi baigné de soleil est très agréable et en un claquement de doigts, on se retrouve dans un des nombreux bars qui jouxtent l'enceinte.
Bravant l’arrêté préfectoral, j’exhibe fièrement mon beau maillot rétro 86-87 devant quelques Rennais au sourire bienveillant et nous voilà reparti pour les analyses tactiques et les pronostics. De mon côté, je l’avoue, je suis très pessimiste et je mise sur un 0-3. Côté Breton, bien qu’exprimant de la méfiance, je sens tout de même Benoit très confiant.
19h30, l’estomac se fait entendre et il est enfin temps de s’attaquer à une des fiertés bretonnes : la galette saucisse. Une liste d’ingrédients qui se monte réellement à deux et un verdict finalement peu surprenant : simple et efficace !
20h, petite photo et direction l’entrée visiteur où surprise… l’accueil réservé aux bus Indians en Ille-et-Vilaine tranche nettement avec notre expérience personnelle. Le bus a été caillassé par des membres du RCK, groupe ultras rennais et une des vitres latérales semble ne pas avoir résisté. Sympa.
Après une double fouille à l’entrée ça y est, le parcage et le Roazon Park ! Sans tomber dans l’exceptionnel, le stade est beau. À l’Anglaise avec des sièges très proches de la pelouse il « pue » clairement le foot. Côté supporters toulousains, on est environ 200, comme à Lens. Quand on repense aux dernières années de Ligue 1 où on peinait à remplir des J9 c’est beau… Si côté Rennais l’ambiance est très famille puisque le stade s’est vu privé de son Kop, l’ambiance dans le parcage est superbe comme toujours. Petit tifo et fumigènes accompagnent l’entrée de nos joueurs et c’est parti pour 90 minutes à pousser derrière les Violets.
Les 20 premières minutes, à mon grand étonnement, sont clairement à notre avantage. On met de l’intensité, tout l’inverse de ce qu’on avait vu contre Monaco, et on voit des joueurs rennais en effet surpris de la qualité proposée par l’adversaire. C’est les rouges qui jouent les contres. Quelques situations de part et d’autre plus tard avec notamment une « t’as pas droit de classe internationale » de Dallinga, seul face au but, et c’est malheureusement les locaux qui ouvraient le score. Bourigeaud, au départ et à la conclusion de l’action réceptionne un centre de Majer et envoie le cuir dans la maison mauve, Dupé ne peut rien. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que nous prenons clairement trop de buts sur des centres et de grossières fautes de marquage.
La mi-temps arrive vite dans ce match engagé et je me tourne alors vers Nico : « on va marquer, je le sens ». La suite est belle et dans un début de seconde mi-temps où on sent que tout est possible, Dallinga, concluant sa partie de cache cache débutée à 21h00, est logiquement oublié au second poteau. Le Néerlandais trompe cette fois Mandada d’une frappe croisée.
Le parcage exulte, mais la joie est de courte durée. À peine 3 minutes et une nouvelle contre-attaque rennaise plus tard, c’est Kalimuendo, suivant une énième parade exceptionnelle de Dupé, qui empêche malheureusement les locaux de douter. On a un peu l’impression qu’on a laissé passer notre chance. En effet malgré une superbe frappe de Chaibi détournée par Mandanda, les Violets ne parviendront plus à se montrer dangereux. Fin du match 2-1 pour le SRFC. Toulouse n’a pas démérité, aurait pu espérer mieux, mais à mon sens ne passe toujours pas le cap à l’extérieur et perd encore. C’est au final un sentiment mêlé de fierté et de frustration qui nous anime Nico et moi après ce match.
Pour finir, et avant de prendre l’avion lundi, petit passage obligatoire par Saint-Malo. Lors d’une belle promenade dans la baie, notre capitaine, aussi chauvine que nous, nous fera l’éloge de la ville et de ses fameux corsaires dont Surcouf semble être l’étendard.
On aurait bien vu VDB dans le rôle du capitaine et corsaire au Roazhon Park nous ce week-end, mais il n’y a pas eu de miracle. Retour vers la ville rose, trêve pour la Ligue 1, et place à la très controversée Coupe du Monde au Qatar. On se retrouve l’an prochain en terre alsacienne pour Strasbourg - TFC, j’y serai pour vous.