Téji Savanier, l’Hérault de la Paillade
Le TFC retrouve ce week-end le chemin de la Ligue 1, avec une nouvelle rencontre qui s’annonce spectaculaire contre le MHSC. Dans ce duel 100% occitan, le maestro VDB va se mesurer à l’un des meilleurs meneurs de jeu du championnat, en la personne de Téji Savanier. Retour sur l’une des plus belles histoires de notre division !
Fidèle au Sud de la France depuis sa naissance, Savanier et sa folle trajectoire ont tout d’un conte de fées. Ancien membre du centre montpelliérain dès 2007, le joueur d’origine gitane s’est pourtant véritablement lancé sous les couleurs d’Arles-Avignon, en Ligue 2. Sous la houlette de Thierry Laurey, l’ex-Arlésien parvient à faire son trou dans l’équipe provençale avant de subir la disparition forcée de son club. Repêché dans la foulée par Nîmes, c’est avec les Crocos que le milieu offensif va forger sa carrière. Distributeur régulier d’offrandes, il affûte pendant quatre saisons son soyeux pied gauche qui lui offrira le titre de meilleur passeur de seconde division, en 2016/17. Dès lors, la machine va se régler pour de bon.
L’année suivante, Savanier dispute l’exercice qui va parachever son statut de légende des Costières. Membre important du onze concocté par Bernard Blaquart, le milieu de poche (1,71m) va activement participer à la deuxième place finale synonyme de retour dans l’élite du Nîmes Olympique, 25 ans après. Cité dans l’équipe-type UNFP, son explosion au plus haut niveau français ne se fait pas attendre. Joueur-clé d’un jeu nîmois très séduisant malgré son statut de promu (avec par exemple Thioub, Ripart, Bozok et Bouanga), il réalise l’exploit d’être une nouvelle fois auréolé du trophée de meilleur passeur, avec 13 caviars, en 2018/19. Lorsque Montpellier lui fait les yeux doux en plein mercato estival 2019, le mezzala n’hésite pas et fonce retrouver les Pailladins, contre un chèque de presque 10 millions d’euros.
Huit ans après son départ, le gamin de la Cité-Gély est revenu dans son club d’affiliation par la grande porte, mais avec une nouvelle dimension à assumer. Mais comment définir l’entièreté de la palette technique du 11 héraultais ? Fin techniquement, capable de coups de génies somptueux, de coups-francs brossés ou encore de missiles redoutables, Téji Savanier a plus d’une flèche à son arc et sera une menace ambulante. À presque 31 ans, celui qui est probablement au sommet de son art a connu les deux accomplissements de sa carrière : défendre sa patrie lors des JO de 2021 au Japon, et être la star de son club de cœur. Au point de même refuser les avances de Nice ou du Milan AC. « Il n’y avait que Montpellier dans ma tête. Le Milan AC m’appelle, me fait une offre mais je dis non. Mon agent m’a dit que j’étais un fou, oui je le suis (…) Personne ne peut ressentir ce que je ressens » détaillait le principal intéressé lors de l’émission Hors Terrain. Le charme s’estompera t-il au Stadium ? Réponse imminente…