TFC 2-3 OM : Match de très haut niveau avec une ambiance électrique, et j'y étais pour vous
Retour sur TFC - OM à travers le j'y étais pour vous...
Le coup d'envoi n'a eu lieu qu'à 21 heures ce dimanche, mais la rencontre a démarré bien plus tôt sur les réseaux sociaux. Il va peut-être falloir revenir sur ce qu'on demande à la communication d'un club. Ok, peut-être que certaines choses étaient lourdes, mais la communication du TFC a été presque parfaite : elle a permis de faire parler du match partout en France et a permis aux supporters de se sentir chez eux. C'est le but. C'est aussi ce qui a fait que ce match était particulièrement électrique.
L'OM aura beau avoir des supporters, ce club ne pourra jamais s'empêcher d'avoir des personnes se pensant être supporters. Se lever à la fois pour le Tef, à la fois pour l'OM, c'est à la fois ridicule, et drôle (et il y en avait quelques-uns). Certains sont même abonnés à nos réseaux sociaux, et nous identifient les week-ends au Stadium. On vous voit.
L'arrivée de bus était assez impressionnante, malgré le fait que certains utilisent un peu trop le téléphone. Une photo, vidéo, ok. Mais l'utiliser pendant 5 minutes non-stop... C'est un phénomène de société. Dommage que nous ne vivions pas un peu plus le moment présent. C'est un parti-pris ce que je dis, et j'entends, même ici, à la rédaction, que certains ne pensent pas pareil. Mais ce genre d'articles me permet de dire mon ressenti personnel aussi. Tout de même, qu'est-ce qu'on s'est régalés ! À noter, le père de Branco qui a mené l'avant du peloton sur le cortège des NVDRS. Et vous me parlez de mercenaires ? À nous ? Nos joueurs qui viennent dans le virage tenir le micro ? Mais qui d'autres fait ça ?
Une fois dans le stade, on ressent directement cette tension. La passion des grands matchs. Le virage donne de la voix pour ses joueurs. Le Stadium est complet. Le virage Brice envoie une belle animation en tribune, et Madame Frappart siffle le coup d'envoi de la partie.
Le TFC prend les choses à son compte, et réalise une première période de très très haut niveau ! Engagement, détermination, le sens du jeu... Qu'est-ce qu'on était beaux. Remettons les choses dans leur contexte : il y a deux ans, on était tombés dans l'oubli du football français, il y a un an, on jouait au Stade des Alpes ou à Quevilly. Aujourd'hui, on tient tête à Marseille, Paris ou Rennes. Des émotions, du jeu, du spectacle avec en prime, la meilleure attaque d'Europe. Est-ce que l'on se rend compte, de l'évolution colossale ?
Bref, je m'égare. Dallinga ouvrira le score d'un plat du pied ! Toulouse mène au score, 1-0. Le Stadium chavire, et chante doublement plus fort ! Le Tef aurait même pu alourdir le score sur une tête de Ratao, ou sur une frappe de Rouault. Pau Lopez en aura décidé autrement. Peu de situations dangereuses du côté des Olympiens. Dupé veille au grain. Rouault mange Sanchez. On est bons quoi !
La seconde période est plus compliquée. Marseille se met à la hauteur de son statut, et gère mieux ses failles : moins de boulevards dans leur défense, plus de maîtrise. Nous, qui avons beaucoup donné en première période, souffrons davantage. Pourtant, Rouault à l'occasion de mettre le second, mais se rate complètement sur une frappe au point de penalty. Un tournant du match, peut-être. Dans le même temps, la rangée de sièges à ma gauche s'effondre sous la ferveur de mes camarades.
Rarement, j'ai vécu une telle atmosphère ici. Une ambiance électrique, où chacun a joué son rôle. Rarement, j'ai eu ce sentiment, à fin du match, d'être autant à bout de souffle après avoir tant donné.
S'en suit alors un show de Madame Frappart. Pourtant dans le tempo en première période, en laissant jouer le jeu, elle a signé un second acte calamiteux. Un corner non désigné qui entraîne dans la foulée le but de l'égalisation pour l'OM. Deux potentiels cartons rouges non sortis. Que doit-on dire de la VAR ? Si à vitesse réelle les choses peuvent aller vite, que dire au ralenti ? Pour terminer, 5 minutes de temps additionnels qui en auraient fait 9 à la Coupe du Monde, et des joueurs refusant le jeu qui ne sont pas sanctionnés. Très fort.
Malgré la réduction du score d'Ado, Toulouse s'inclinera 2-3. Mais encore une fois, soyez fiers de votre ville, de nos couleurs. Le football a à nouveau sa place ici. C'est le regard vide que j'applaudis nos joueurs. Même après le coup de sifflet final, je ne retombe pas de la rencontre. C'est un sentiment étrange : un mélange de frustration, de fierté, de fatigue...
Merci les gars, pour tout ce qu'on vit ensemble, tout ce qu'on traverse ensemble. On gagne ensemble, on perd ensemble.