Breel Embolo, la recrue princière du Rocher
Ce dimanche, le TFC retrouve l’ASM et Wissam Ben Yedder pour une affiche royale ! À l’occasion du dernier match de l’année civile au Stadium, les Violets peuvent tenter de grappiller des points face à un Monaco irrégulier. Capables du meilleur comme du pire, les Monégasques s’avancent néanmoins avec leur meilleur coup du mercato, Breel Embolo. Portrait.
La star de l’équipe nationale de Suisse a pourtant vu le jour à Yaoundé, avant d’arriver en terres helvétiques à l’âge de 6 ans. Formé à Nordstern et aux Old Boys, Embolo débarque alors au centre de formation de Bâle avec une étiquette très prometteuse, et va rapidement confirmer les premiers espoirs placés en lui. Une fois passé pro avec le FCB, l’attaquant suisso-camerounais rafle consécutivement trois Championnats de Suisse et s’ouvre avec brio les portes de la Nati. Ses performances aiguisent très vite l’appétit des gros clubs européens, et c’est donc logiquement qu’il rejoint Schalke 04 en 2016, à seulement 19 ans. Dès lors, le joueur va s’affirmer sur les terrains de la rugueuse Bundesliga.
À l’image des nombreux talents précoces du football mondial, Breel Embolo a perdu de sa hype initiale et n’a jamais réellement atteint l’avenir radieux que tous les observateurs lui promettaient. Trop souvent blessé avec Schalke, où il ne sera globalement pas à la hauteur des 26 millions d’euros investis sur lui, le Suisse passera trois saisons dans le Gelsenkirchen avant de rebondir à Mönchengaldbach. Dans l’actuelle équipe de Manu Koné et Nathan Ngoumou, les qualités évidentes de l’avant-centre seront ensuite mises à mal par la concurrence avec Thuram et Pléa. "Embolo est très rapide et fort dans les contre-attaques, il sait quand aller en profondeur. Il est particulièrement rapide dans les deux, trois premiers mètres, ce qui le rend assez fort en un contre un" explique Pascal Steinmann, journaliste pour Eurosport en Allemagne.
Ciblé par Paul Mitchell, le chef du recrutement asémite, le buteur de 25 ans a tout de même gardé un certain prestige et un vrai statut international. En effet, celui qui a notamment disputé l’Euro 2016 et la Coupe du Monde 2018 possède une expérience qui se fait déjà ressentir dans son effectif. Dans un secteur de jeu où les rivaux ne manquent pas (Volland, Minamino), le numéro 36 monégasque forme un duo de choc avec Ben Yedder : solide, athlétique et bon finisseur, le point de fixation totalise 6 buts et 2 passes décisives en Ligue 1. Autre statistique intéressante, celles des fautes subies : avec 33 coups de sifflets provoqués dont 2 pénaltys, le « Monsieur Plus » de Monaco sera assurément un poison à surveiller de près lors de cette belle confrontation.