Cinq choses à savoir sur Vincent Sierro, le nouveau milieu « regista » des Violets
Le TFC continue de se montrer hyperactif. Après les officialisations de Warren Kamanzi, Gabriel Suazo et Said Hamulic, Toulouse a entre-temps enregistré la venue de Vincent Sierro. Le Suisse, qui arrive des Young Boys de Berne, va avoir la lourde tâche de devenir le garant de l’entrejeu violet. Découvrez les cinq anecdotes à connaître sur le nouvel arrivant.
1) Un beau parcours en Suisse, ponctué par un crochet en Allemagne
Une vraie renommée nationale entrecoupée d’une petite parenthèse sans grand succès en terres germaniques : voici comment résumer, en quelques mots, le CV de Vincent Sierro. Né à Sion, le Valaisien a logiquement commencé à taper le cuir dans l’équipe locale, à l’âge de 4 ans. Sous les couleurs de son club formateur, Sierro dispute la ligue nationale des U18 et gratte du temps de jeu avec le groupe élite, tandis que l’équipe première remporte la Coupe de Suisse 2015. Suite à une trentaine d’apparitions plutôt correctes en Super League, Fribourg le débauche du FC Sion en 2017, mais le pari ne va pas se passer comme prévu. Encore trop juste pour la robuste Bundesliga, le joueur n’arrive pas à s’imposer et doit se contenter de quelques minutes de jeu avec la réserve. Son prêt très abouti à Saint-Gall, où il marque 13 buts et délivre 6 passes décisives, le convainc pour de bon de revenir au pays. Le choix est payant, et le longiligne milieu d’1,85m se relance parfaitement avec les Young Boys de Berne. Il se mue alors en un joueur régulier du onze bernois et remporte les trois trophées qui composent son palmarès : deux Championnats (2019/20 et 2020/21) et une Coupe Nationale (2019/20). Avec plus de 100 matchs disputés sous le maillot des YB, 13 buts et 6 assistances à son actif, Vincent Sierro quitte le football helvète par la grande porte en attendant de découvrir son troisième championnat : la Ligue 1.
2) Un joueur rôdé à l’Europe
En s’attachant les services du numéro 8 de Berne, le TFC compte dans ses rangs un joueur expérimenté et rompu aux joutes de très haut niveau. Depuis le début de sa carrière, Sierro a participé à une trentaine de rencontres réparties dans les tournois les plus prestigieux du Vieux-Continent. Après avoir découvert l’Europa League en 2018/19, l’international U20 aux quatre capes s’est plus récemment exprimé en Ligue des Champions. L’an dernier, en dépit de l’élimination des « Jaune et Noir » en phase de groupes, personne n’a oublié la victoire mémorable des Young Boys contre Manchester United : réduits à dix, Sierro et les siens ont arraché le but du 2 à 1 à la dernière seconde face à l’équipe de son idole, Cristiano Ronaldo. Avant de quitter les Suisses, le néo-Toulousain a également pris part à une campagne de qualification en Conference League, histoire de compléter sa trilogie européenne. Au moment de rejoindre l’Hexagone, il possède un bilan comptable de 4 buts et 1 passe décisive toutes compétitions confondues.
3) Une trajectoire parsemée de blessures
La troisième recrue du mercato hivernal a souvent été gênée par des pépins physiques, et l’historique de ses allers-retours à l’infirmerie a de quoi inquiéter. Tout commence en 2017, à Fribourg, lorsque le joueur contracte un souci au tendon d’Achille et un premier problème sur une partie de sa fibre musculaire. La liste des blessures va ensuite s’allonger avec une déchirure ligamentaire (2019), une nouvelle déchirure musculaire (2020/21), puis une fracture au pied (2021), provoquée dans la foulée par une mauvaise réathlétisation de ce coup dur. Sans oublier les nombreuses blessures musculaires qui constellent le long de son parcours, Vincent Sierro s’est retrouvé éloigné des terrains pendant… 524 jours, soit l’équivalent d’un an et demi. Sensibilisé par toutes ces coupures forcées, le Sédunois de 27 ans s’est grandement remis en question pour pouvoir, comme affirmé au journal Le Nouvelliste, être plus à l’écoute de son corps. « On ne peut pas toujours les éviter (les contacts), mais on peut apprendre à affronter les duels de façon plus intelligente. Au-delà de ça, d’une façon globale, j’essaye d’être le plus professionnel possible. Je fais attention à tous les aspects de ma santé et je vais rapidement voir les physiothérapeutes quand je sens que quelque chose ne va pas » admettait-il dans leurs colonnes. Espérons maintenant que ce dernier saura se défaire des complications du passé.
4) Un style de jeu qui en rappelle un autre…
À première vue, Damien Comolli et ses équipes ont probablement réussi à dénicher le digne successeur de Branco Van den Boomen, dont le futur s’inscrit désormais en pointillé. Il faut reconnaître que, sur les différentes vidéos qui fleurissent sur les réseaux sociaux, Vincent Sierro possède des points communs flagrants avec le Batave. Ancien tireur de corner dans sa contrée, le Suisse brille par sa vision du jeu, et distille avec précision passes chirurgicales et longues transversales. « C’est un bon passeur, pas nerveux mais teigneux (…). Il a un bon pied gauche et une frappe de mule. J’ai toujours apprécié ce joueur, pour moi, c’est un bon atout », analyse Claude Lambiel, journaliste sportif interrogé par La Feuille de Match. Selon lui, le milieu central de formation doit en revanche s’améliorer sur le plan physique. « Il manque d’impact : il était « freluquet », maintenant il a pris de la masse, mais peut-être pas assez », développe ce spécialiste du FC Sion. Dépeint comme un professionnel très travailleur, celui est valorisé à 1,2 millions d’euros sur Transfermarkt pourrait également illuminer la Ville Rose grâce à ses tirs lointains. La preuve en images, avec ce sublime boulet de canon inscrit en LDC face à Ferencvaros :
5) Le cinquième Helvète à revêtir la tunique violette
Malgré la proximité qui unit la France et la Suisse, peu de joueurs issus du cru local ont accepté de traverser les Alpes pour apprécier la vue des Pyrénées. En déménageant en Haute-Garonne, Sierro succède à une petite liste de compatriotes qui ont plus ou moins marqué l’histoire du club : l’ancien entraîneur de Nice Lucien Favre (1983/84), l’éphémère Jean-Pierre La Placa (1997/98), l’inusable François Moubandje (2013/19), et le flop Samuel Kasongo (2021/22). L’ex de Saint-Gall sera-t-il capable de se dévoiler au grand jour dans la Ligue des talents ? Bienvenue Vincent !