La Lettre du Violet : “Le coup d’éclat ou l’anonymat”
La rédaction du site LesViolets.Com souhaite absolument vous donner la parole. Au quotidien, nous vous proposons de publier VOS articles en Une du site dans notre rubrique "La Lettre du Violet". Voici une nouvelle lettre, signée Boris Daube :
Annecy-TFC : Le coup d’éclat ou l’anonymat
Pour illuminer une saison morose en championnat et conjurer le sort des demi-finales perdues, le TFC n'a pas d'autres choix que de s'imposer à Annecy. Il doit bien ça à ses plus fidèles supporters. Il se le doit aussi à lui-même : une finale au Stade de France récompenserait tous les efforts consentis depuis trois ans par les dirigeants, staffs et joueurs pour redonner une âme au club.
Il y a deux manières de voir la demi-finale de coupe de France qui se profile à Annecy jeudi, pour le TFC. La mauvaise, reviendrait à considérer ce match comme l'entremet d'une saison où les Violets ont presque - ne nous avançons pas trop - assuré l'essentiel, à savoir leur maintien en Ligue 1. La bonne, consiste à respecter l'événement : une demi-finale de coupe se présente en moyenne tous les quinze ans pour le TFC. Une demi-finale se gagne dans l'euphorie ou se perd tragiquement. Et des tragédies, sportives, les supporters du TFC en ont assez connu. Guingamp 2009, Marseille 2010 ou plus récemment les échecs Rumilly-Vallières et Versailles, sont dans toutes les têtes. La troupe de Philippe Montanier a donc l'occasion - pour ne pas dire la responsabilité - de laver les affronts du passé et d'offrir, enfin, une parenthèse enchantée au peuple violet.
Évidemment, facile de dire ça depuis son canapé. L'atmosphère s'annonce hostile pour Bibiche et Cie, dans un stade qui sera à 95% acquis à la cause des locaux. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les Violets devront se battre sur chaque ballon comme si leur vie en dépendait, sans verser dans l'excès d'engagement non plus... Puisque le corps arbitral ne semble pas les avoir à la bonne cette saison. On pourrait s'amuser à dire que c'est un match promu contre promu. C'est surtout un match pour l'histoire entre deux promus qui, dans leurs championnats respectifs, ne connaissent pas un début de printemps radieux (sur les cinq dernières journées, Annecy a pris 1 point sur 15 quand le TFC en a récolté seulement 3).
Qu’ils le veuillent ou non, les Toulousains entreront sur la pelouse avec le statut de favori. Libre à eux désormais, de le nier ou de l’assumer. Libre à eux désormais, de voir leur adversaire comme le tombeur de l’OM ou comme le 15e d’un championnat qu’ils ont survolé l’an dernier. Libre à eux désormais, d'égayer une saison sans relief ou de garder l'étiquette d'éternel loser. Et si le spectre des désillusions passées planera inévitablement au-dessus du Parc des sports d'Annecy, une nouvelle déconvenue viendrait aggraver la dépression chronique qui ronge les supporters du Tèf depuis des lustres. En somme, les Violets jouent gros, très gros, jeudi soir à Annecy. À eux de se montrer à la hauteur de l’enjeu.
Boris Daube
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