La Lettre du Violet : “Un violet délocalisé” (par Érable Violet)
La rédaction du site LesViolets.Com souhaite absolument vous donner la parole. Au quotidien, nous vous proposons de publier VOS articles en Une du site dans notre rubrique "La Lettre du Violet". Voici une nouvelle lettre, signée Jérôme… de Montréal :
Je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas puisque je peux voir sur les réseaux que nos Violets sont encouragés tout autour du Globe. Alors j’aimerais vous parler de ce qu’on peut ressentir depuis quelques années lorsqu’on est supporter du TFC et qu’on a l’incapacité d’être au stade pour soutenir nos Violets.
Tout d’abord, comme beaucoup de supporters, je suis un enfant de la région Occitanie, Chaurien (Castelnaudary) de naissance. Et j’ai eu la chance de découvrir le Stadium lorsque de mes 7 ans, un samedi soir de mai pour une victoire contre le PSG, 2-1 en 1999. Peut-être une des seules victoires de la saison puisque malheureusement, notre club terminera dernier de D1 et notre meilleur ennemi Bordelais champion avec à sa tête celui qui avait été coach de Castelnaudary et qui deviendra notre entraîneur-référence pendant un moment à Toulouse, Élie Baup. Je peux le dire ce soir-là, je suis tombé amoureux du foot, de mon stade et du Tef’.
On va faire un bond en avant dans le temps, après être devenu supporter du TFC dans les bons comme dans les mauvais moments un peu partout en France, je décide de m’expatrier à Montréal au Canada lors de notre première saison en Ligue 2 sous l’ère Redbird (2020-2021). Déjà première chose, ici la Ligue 2 n’est pas diffusée par les chaines locales (je m’en doutais un peu). Donc obligation d’utiliser un VPN et l’abonnement des copains/famille de France via la chaîne L'Équipe, Bein et Canal/Prime. Mais le plus compliqué, ce sont les horaires… Soit on se lève difficilement pour le match de 7h ou 9h du matin le samedi/dimanche après s’être couché à 5h (oui on sait faire la fête à Montréal), soit sinon on n’est plus capable de travailler le lundi après-midi.
Mais le plus frustrant reste le fait qu’on regarde les matchs seuls, sans pouvoir partager nos joies et frustrations avec d’autres. Alors cette première année de Ligue 2 se termine avec ce terrible sentiment de vol face à Nantes. Là, on a envie de brûler la maison et de crier sa rage dans la rue, puis on se rappelle que la Police, elle ne déconne pas ici…
Alors comment on garde la motivation ? En étant le plus actif possible sur les réseaux, en s’informant sur LesViolets.Com. La deuxième année de Ligue 2 est incroyable, et notre maillot commence à être reconnu dans la ville et les festivals de musique. On attire la sympathie, notre club a changé d’image ! Et le retour en Ligue1 ne fait qu’accentuer ce phénomène, mes amis Lyonnais, Marseillais, Rennais regardent notre équipe d’un autre œil aujourd’hui.
Les retours en France pour les vacances sont toujours accompagnés d’un match au Stadium si la Ligue 1 le permet, en trois ans n’avoir pu me rendre au Stadium que deux fois me frustre énormément, mais quand je vois que nous étions 26000 pour un TFC - ACA un 1er janvier, j’en ai pleuré.
Alors pour finir, je suis envieux de tous les supporters qui vont au stade tous les 15 jours chanter pour nos Violets méritants, j’aimerais tellement pouvoir le faire. Et quand je vois la passion de notre virage Brice Taton à chaque début de match, j’en ai la chair de poule. En somme, j’aimerais vous dire que la passion même à distance est possible ! Forza Viola !
-Érable Violet-
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