Moussa Diarra, un choix gagnant de ne pas partir ?
Mine de rien, Moussa Diarra pourra se targuer d'avoir été titulaire en Ligue 1 dans sa carrière. Souvent critiqué, le défenseur toulousain a répondu sur le terrain et a gagné du poids au sein de l'effectif toulousain. Il est aujourd'hui celui qui réussit le plus de pressings en moyenne cette saison (43,6% devant Onaiwu, Rouault et Desler).
Il aurait pu partir cet été
La saison passée, Moussa Diarra avait été titulaire à 9 reprises en Ligue 2. Cette saison, il a déjà démarré 4 rencontres de Ligue 1. Au même titre qu'Anthony Rouault et Nathan Ngoumou, le natif de Stains avait prolongé son contrat jusqu'en 2024 au TFC. Au cœur du dernier mercato estival, l'AC Ajaccio a tenté de le recruter, mais Damien Comolli a mis son veto avec comme argument principal sa volonté de ne pas renforcer un candidat au maintien. Le président toulousain a ainsi renoncé à recruter un nouveau défenseur central, malgré le départ de Bafodé Diakité. Un choix validé par Philippe Montanier, qui apprécie les qualités et le profil de Diarra. Le finaliste de la Gambardella en 2019 est désormais le remplaçant numéro 1 d'Anthony Rouault et de Rasmus Nicolaisen.
Sa position préférée
Garande a testé Diarra latéral gauche, c'était (très) moyen. Garande a également testé Diarra milieu défensif (!), c'était un échec. Finalement, celui qui s'est fait repérer à la Jeanne d'Arc de Drancy performe surtout dans un rôle de défenseur central, axe gauche, le tout dans un schéma à cinq défenseurs. "Je suis un joueur polyvalent, mais mon poste de formation, mon poste de prédilection, c'est défenseur central" explique-t-il régulièrement. Les coachs doivent désormais l'entendre.
Leader et mental
C'est tout sauf un hasard si Diarra était le capitaine des moins de 19 ans lorsqu'ils ont atteint la finale de Gambardella en 2019. Moussa est un leader de vestiaire. Partout où il est passé, il a été capitaine. Avec les départs d'Amine Adli, de Janis Antiste et de Bafodé Diakité, Moussa aurait pu prétendre au rôle de capo dans le groupe pour lancer les cris de guerre. C'est finalement Kevin Keben qui tente cet exercice.
Diarra s'est surtout réfugié dans le football. Aux entraînements, il crie, il rigole, il replace. Durant sa dernière conférence de presse, il s'est aussi fait un malin plaisir de répondre à ses détracteurs : "Au début je ne jouais pas à mon poste, j'étais décrié sur les réseaux. Au début, ça te touche, mais ça forge. Maintenant, ça ne me fait plus rien. Vous me parliez de mes duels gagnés contre le PSG, moi ça me fait ni chaud ni froid. Je suis dans ma bulle. Je ne vais pas les remercier, mais c'est quelque chose qui m'a servi. Il faut se concentrer, rester dans sa bulle. Si on est là, c'est qu'on a des qualités. Je ne calcule même pas ce qui se dit. Tu n'as pas le temps d'être sur ça, sinon tu perds ton football. Tu as envie de montrer de quoi t'es capable. Les gens reviennent. Mais je ne suis pas revanchard, ce sont nos supporters avant tout, ils veulent notre bien."
Un néo-international
Son nouveau statut au TFC lui a permis d'être appelé pour la première fois avec le Mali. Malheureusement, lundi, la rencontre entre le Mali et la Zambie a dû être arrêtée après seulement 16 minutes en raison des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Bamako. Le match n’a ensuite jamais repris alors que le Toulousain était capitaine.
Ce dimanche, Philippe Montanier a fait le choix de repasser en 4-3-3 pour défier Montpellier. Diarra retrouvera le banc, prêt à bondir et à confirmer ses récentes bonnes dispositions.